samedi 16 janvier 2016

Le loup est un fléau pour les éleveurs

Depuis sa réintroduction dans les années 90, le loup a vu sa population fortement augmenter et son aire de répartition s’accroitre considérablement. Ce grand prédateur, protégé, constitue une réelle menace pour la pérennité de l’élevage à l’herbe.

Un poney tué par des loups

Le loup représente un danger pour les élevages et donc pour les agriculteurs : sur l’année 2015, ce sont encore 8 935 brebis[1] qui ont subi des attaques mortelles, soit 171 victimes supplémentaires[2] par rapport à 2014, sur 26 départements français.

C’est l’élevage à l’herbe directement menacé par ces attaques à répétition qui finira à moyen terme par décourager les producteurs et disparaitre, si cette pression de prédation persiste.

Ce mode d’élevage permet de fournir aux animaux une alimentation complètement naturelle dans un espace ouvert. En plus d’être largement plébiscité par le consommateur à la fois pour ses qualités gustatives ainsi que les conditions de vie des bêtes, l’élevage à l’herbe est essentiel pour entretenir les territoires les plus retirés, sans quoi l’ensauvagement de certaines zones serait inéluctable.

« La croissance du nombre prédateurs est incompatible avec l’élevage et cette augmentation doit être rééquilibrée avec des tirs de prélèvements réguliers.  Malgré l’atteinte prochaine du plafond de loups prélevables pour la campagne 2015-2016, la pression de prédation ne diminue pas et constitue un danger permanent pour les éleveurs à l’herbe. » explique Ludovic Rouvière, responsable professionnel en charge de ce dossier.

Malgré les nombreux moyens de protection mis en place par les éleveurs et les avancées obtenues cette année dans le cadre du plan loup, la pression de prédation ne diminue pas. La détresse des éleveurs est réelle et doit être prise en compte par la société.

[1] Données DDT(M) – DREAL Rhône-Alpes
[2] Selon les données DDT(M) – DREAL Rhône-Alpes, en 2015 le loup a fait 8935 victimes contre 8764 constatées en 2014

Source : Communiqué de presse des Jeunes Agriculteurs du 16 janvier 2016