« Mangez français ! » c’est le cri lancé par les
agriculteurs de la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs comme nous l’avons déjà vu http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article12850
Mais encore faut-il que ces agriculteurs ne voient pas leurs activités réduites
ou disparaître par des mesures étonnantes comme l’application excessive et peu
raisonnable de la directive « Nitrates » et que les grandes surfaces
jouent le jeu. Mais d’autres acteurs doivent aussi faire des efforts comme
le montre une étude réalisée. Il s’agit de la restauration commerciale et de la
restauration collective.
Si les consommateurs français sont de plus en plus sensibles
à l’origine des produits qu’ils achètent, c’est beaucoup moins le cas pour
certains restaurants et collectivités. Il est étonnant, dans certains
restaurant de nos vallées, de voir, par exemple, servir du mouton ou du bœuf
aux origines incertaines, et surtout pas déclinées aux clients, alors que nous en avons à notre parte. Cette restauration hors du foyer familial représente en France 6,2 milliards de repas soit 12 repas par mois et par français générateur de 67,8 milliards d’€ de chiffre d’affaires.
Pas de mentions d’origine
Il faut noter que seule l’indication de l’origine de la viande bovine est obligatoire en Restauration Hors Foyer (RHF). Le décret du 17 décembre 2002 prévoit la mise à disposition de l'origine des viandes bovines aux consommateurs pour les plats contenant des morceaux (steaks, rôtis, bœuf bourguignon...), ainsi que les steaks hachés. En revanche, les plats élaborés à base de viande bovine (raviolis, lasagnes, hachis Parmentier…) et les abats ne sont pas concernés. L’obligation de l’indication de l’origine n’est pas obligatoire en RHF pour les autres viandes.
D’autre part, aucune mention n’est obligatoire en
restauration quant à l’origine des fruits et légumes frais et des poissons non
transformés. A partir d’avril 2015, ce sera obligatoire pour les viandes
fraîches ou congelées porcine, caprine, ovine
et volaille. Un point qui permettra de
mieux connaître, en restauration commerciale ou collective, ce que vous mangez,
ce qui n’est pas le cas actuellement. Sachant que « les commandes publiques pour les cantines ont des taux de produits
importés qui approchent les trois quarts », nous pouvons espérer que les
producteurs français pourront bénéficier de cette information et le
consommateur d’être plus exigent sur la qualité et l’origine.
- Voir le résumé de l’étude
(pdf) http://www.pyrenees-pireneus.com/Pastoralisme/Syndicats-Agricoles/FNSEA-Federation-Nationale-des-Syndicats-des-Exploitants-Agricoles/2014-10-15-FNSEA-JA-etude-Restauration-Hors-Foyer.pdf
Louis Dollo
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